Lettre Synthèse Elevage n°6 / Septembre 2014

LSE-BOVIN-n°6---2014-09-1
Sommaire : La dermatite digitée : Une maladie qui peut se maîtriser. Cétose de la vache laitière : Mieux comprendre pour mieux agir.

Moins d'antibiotiques... plus de biosécurité

La pression continue de monter sur la réduction d'usage des antibiotiques en élevage. Dans son rapport diffusé en juin dernier, l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) recommande d'abandonner l'usage préventif des antibiotiques sur toutes les espèces pour réduire le risque d'apparition d'antibiorésistance. Le recours aux antibiotiques à large spectre est déconseillé au profit des antibiotiques à spectre plus étroit.

3 catégories de pratiques à risque

D'une manière générale, le diagnostic devra être plus précis et le recours au laboratoire d'analyse plus important. L'ANSES classe ensuite les pratiques à risque en 3 catégories : à abandonner sans délai, à abandonner à terme et à encadrer. En production laitière, l'usage préventif des antibiotiques critiques (Céphalosporines, Fluoroquinolones) fait partie de la première catégorie et concerne principalement les crèmes à tarir. Le rapport de l'ANSES déconseille fortement de mettre les antibiotiques au contact des bactéries de l'environnement. En effet, ces bactéries devenues résistantes pourront transmettre leur résistance à la flore des animaux ou à celle de l'homme vivant dans ce même environnement. L'usage préventif des bombes aérosol antibiotique ou l'utilisation d'antibiotiques dans les pédiluves sont deux pratiques dans le collimateur.

Mesures d'hygiène

La dermatite digitée est un exemple intéressant pour lequel les bombes aérosols et les pédiluves font partie des moyens de lutte. Nous vous proposons de faire un point complet dans cette lettre sur cette maladie qui frappe de plus en plus d'élevages. La lutte passe par des mesures
d'hygiène et le parage préventif des onglons. Malheureusement, la question du nettoyage et de la désinfection des nouveaux équipements n'est pas suffisamment réfléchie dans les nouvelles installations. Il est difficile par exemple de désinfecter une chaine de raclage qui va représenter un réservoir important de germes pathogènes. L'objectif de la biosécurité est d'éviter d'introduire une maladie dans l'élevage mais aussi de rompre ces cycles de recontamination à l'intérieur de l'élevage.

La santé des animaux est déterminante sur leur capacité à résister aux maladies, à mieux se défendre et donc à moins utiliser les antibiotiques. La cétose reste très fréquente et affaiblit les défenses immunitaires des animaux, nous vous proposons
de faire un point sur cette question également.

Nous vous souhaitons une agréable lecture et vous donnons rendez-vous au SPACE (Hall 5, Allée A, Stand 2).

Patrick PUPIN
Dr Vétérinaire Gérant

Vous avez uUne question ?