L'eau est le premier aliment consommé par les animaux (environ 1,8 fois la quantité d’aliment ingéré - ANSES, 2010). Sa qualité est donc un paramètre essentiel à la bonne santé des animaux et à de bonnes performances notamment au démarrage, lorsque les volumes d’eau consommés sont encore faibles et qu’elle est donc peu renouvelée, qui plus est dans un environnement où la température est élevée. Dans une étude Chêne Vert (DUROT A.L et Dr Augustin RUFFLE, 2014), la distribution d’une eau non potable (avec des canalisations encrassées ou des traitements d’eau insuffisants) impacte la croissance des poussins. Pour s’assurer de la qualité de l’eau, les éleveurs doivent effectuer régulièrement 2 types de contrôle : une analyse chimique et une analyse bactériologique.
Figure 1 : Incidence de la qualité de l'eau sur la performance de démarrage des poussins
Les rythmes de contrôle
Le profil chimique de l’eau peut varier au fil du temps, il est donc difficile de se fier aux analyses antérieures, même dans les conditions normales. Pour les eaux du réseau public, les analyses effectuées régulièrement sont disponibles en mairie. Pour les captages privés, une analyse de l’eau s’impose lors de la mise en service d’un nouveau puits ou forage. Ensuite, il est conseillé de faire une analyse physico-chimique (pH, dureté, fer, manganèse, nitrates, conductivité, matières organiques) tous les 3 ans. En revanche, en cas de situation inhabituelle (modification de l’odeur, de la couleur, du goût, changements constatés dans les habitudes d’alimentation et d’abreuvement, problème de santé…), une analyse d’eau doit être systématiquement effectuée. Pour s’assurer de la bonne qualité bactériologique de l’eau, il faut réaliser une analyse bactériologique au moins une fois par an. Contrairement à l’analyse chimique qui ne nécessite qu’une seule collecte pour l’ensemble de l’élevage, l’analyse bactériologique doit être réalisée pour chaque bâtiment. Le prélèvement est à effectuer en bout de ligne en s’assurant de bonnes conditions d’hygiène lors du prélèvement. Pour avoir une vision réellement représentative de la situation bactériologique, il est important de réaliser les prélèvements en 2e partie d’un lot en cours (un contrôle effectué au vide sanitaire ne sera en effet pas significatif de l’eau bue par les animaux). Une analyse bactériologique de l’eau à l’entrée du bâtiment permettra d’approfondir la connaissance de la situation de l’élevage. Ces contrôles, même s’ils sont bien réalisés, donnent un point sur la situation à un instant T mais ne sont pas forcément caractéristiques de ce qui se passe toute l’année.
50 % des eaux non conformes
Dans le cadre de notre offre de service AQUA’EXPERT, nous avons au préalable évalué la situation dans des élevages de volailles sur le territoire français. Notre étude portait sur un total de 228 élevages de volailles comprenant 453 bâtiments (région Grand Ouest), nous nous attendions donc à interpréter les résultats de 681 analyses : 453 bactériologiques et 228 chimiques. Sur les 453 bâtiments, seuls 42 % avaient réalisé une analyse bactériologique dans les 12 derniers mois. Parmi ces 188 analyses bactériologiques effectuées, 52 % font état d’une eau non conforme alors que 77 % bénéficient d’un traitement biocide. Ce qui veut dire que 50 % des eaux traitées sont non conformes. Les résultats témoignent de la faible maîtrise de la qualité de l’eau en élevage. Même si, comme nous l’avons vu précédemment, l’analyse bactériologique n’est qu’une vue à un instant T de la situation, elle permet néanmoins de faire un état des lieux régulier. Ces résultats témoignent de la difficulté d’obtenir une eau de bonne qualité pour les animaux et de la rigueur que cet objectif implique. La maîtrise de l’eau de boisson est une démarche technique qui ne s’improvise pas. Le point le plus marquant de cette étude est que les éleveurs font confiance aux investissements qu’ils ont réalisés dans du matériel et des traitements, sans en contrôler périodiquement l’efficacité. Un suivi régulier pourra effectivement révéler des problèmes matériels (réglage de pompe doseuse…), ou que la solution de traitement n’est pas efficace car inadaptée au type d’eau ou inactivée par la présence d’un biofilm.
Figure 2 : Résultats de l'étude Synthèse Elevage
Une offre adaptée aux exigences du marché
Partant de ce constat, Synthèse Elevage a développé une offre de service globale pour obtenir dans les élevages, une eau de qualité 365 jours/an, pour un coût adapté et maîtrisé. Et ainsi répondre aux différentes exigences :
- Attentes sociétales d’animaux élevés dans le respect du BEA.
- Cahiers des charges des organisations de production / de la grande distribution.
- Guide des bonnes pratiques d’hygiène en élevage.
Elle permet en outre de s’assurer du bon fonctionnement des dispositifs et de la présence de biocide en bout de ligne.
AQUA'EXPERT, une offre complète pour maîtriser la qualité de l'eau en élevage
AQUA’EXPERT est une offre de service clé en main pour accompagner tous les intervenants de l’élevage (groupements, techniciens, vétérinaires, éleveurs). Cette offre inclut une expertise pluridisciplinaire (technique, vétérinaire et laboratoire) AQUA’EXPERT, une solution complète en 4 étapes :
- Analyse rétroactive des analyses et point sur la situation en élevage.
- Collecte et analyse de l’eau du/des élevages.
- Echanges et propositions d’actions adaptées à chaque situation avec notre équipe technique sur la base des analyses : définition d’un plan d’action individualisé pouvant intégrer du monitoring et/ou du matériel et/ou du produit.
- Suivi à distance des solutions et des actions mises en place :
- Contrôles via des tests rapides fournis aux techniciens (pH, fer, dureté, manganèse, chlore, peroxyde) et aux éleveurs (pH, chlore, peroxyde).
- Accès à une application de recueil de données, avec suivi des paramètres et traitement des données : AQUA’CHECK.
- Restitution et suivi.
