Ces souches ont été sélectionnées du fait de leurs propriétés spécifiques, de leur association bénéfique et de leur autorisation en production porcine. Les bacillus sont administrés, par voie orale, sous forme de spores. Cette forme végétative leur permet de résister aux traitements biocides de l’eau. Ils peuvent également sans problème être utilisés en association avec des acides organiques. Ainsi, quand des conditions plus optimales se présentent (dans les intestins), ils redeviennent actifs pour coloniser le tractus digestif.
Les propriétés des Bacillus
Les probiotiques sont des compléments alimentaires microbiens vivants qui agissent de manière bénéfique sur l'animal hôte, en améliorant son équilibre microbien intestinal et renforçant l’immunité des porcelets. Ils amélioreraient la digestion, la croissance et la prévention de divers troubles gastro-intestinaux, selon plusieurs études bibliographiques. Ils vont agir à différents niveaux :
- Les probiotiques vont occuper les sites de fixation des agents pathogènes (E. coli, Clostridium perfringens) sur la muqueuse digestive, limitant leur adhésion à la muqueuse et favorisant leur expulsion.
- Les sources d’énergie sont les mêmes que celles des bactéries pathogènes avec lesquelles ils sont en compétition. De par leur consommation de ces sources d’énergie, les bacillus diminuent la multiplication des pathogènes.
- Certaines souches de probiotiques, comme le Bacillus subtilis, vont produire des substances, appelées bactériocines qui inhibent la croissance des bactéries pathogènes (surtout sur les GRAM+).
- Les Bacillus subtilis et licheniformis sont une source d’enzymes (amylases, protéases et cellulases) : enzymes qui vont améliorer la digestion des protéines et de l’amidon.
L’impact sur les performances
Ces différentes propriétés permettent d’améliorer les performances en post-sevrage, comme le montre une étude universitaire réalisée, pendant 45 jours, sur des porcelets, sevrés à 21 jours (5,6 kg) (Jørgensen, 2012). Les animaux sont séparés en 4 lots de 198 porcelets avec ou sans probiotiques et avec ou sans programme antibiotique (tylosine à 110 ppm puis lincomycine 110 ppm). Les résultats de croissance montrent de meilleurs GMQ lorsqu’il y a un apport en probiotiques : +7 % sans aliment médicamenteux et +4 % avec un programme antibiotique (Tableau 1).
L’impact sur les performances en élevage
L’apport en COVIBIOTE® a été proposé dans un élevage breton de 220 truies, en conduite 4 bandes. Le but étant de passer en aliment "blanc" et retirer la supplémentation avec de l’oxyde de zinc. Cette supplémentation a été mise en place depuis 2018 pour réduire le taux de pertes en lien avec des troubles digestifs (E. coli Hémolytique). La transition a été réalisée en deux temps :
• Une réduction du taux d’incorporation de l’oxyde de zinc (de 3 à 2 kg/tonne) avec un apport de 0,5 g de COVIBIOTE® dans l’eau de boisson pendant 10 jours dès l’entrée des animaux.
• Une seconde phase en passant avec de l’aliment 1er âge sans supplémentation.
Les résultats sont regroupés dans le tableau 2 et le graphique 1. Le remplacement du taux d’incorporation en oxyde de zinc (3 kg/tonne) par le COVIBIOTE® a permis de diminuer les taux de pertes, en notamment en réduisant le nombre de cas de porcelets anorexiques. L’arrêt de la distribution de l’aliment médicamenteux n’a pas fait resurgir les phénomènes digestifs. Sur les deux bandes recevant seulement du COVIBIOTE®, au sevrage, les taux de pertes sont restés en dessous des 2 %, alors que notre objectif est de ne pas dépasser les 2,5 % de pertes en post-sevrage.
Modalité de distribution
Dose préventive : mélanger 500 g dans 1000 litres d’eau et par jour, pendant 10 à 15 jours. Démarrer 4-5 jours avant les phases critiques d’élevage (changement d’alimentation). Le COVIBIOTE® peut également être distribué avant le sevrage, quand vous êtes équipés d’un système de lactoduc. Le COVIBIOTE® est utilisable en agriculture biologique.
